Moi c'est Clem, le stéréotype de la jeune cadre qui tente de faire de son mieux au quotidien pour la planète, sans emmerder ses proches en les culpabilisant, mais en étant convaincue que convaincre deux trois personnes par l'exemple, c'est bien mieux que d'en effrayer une vingtaine en criant. La peur paralyse, l'admiration galvanise. Donc je tente de passer de la jeune femme terrorisée et triste à la femme inspirante et joyeuse. Ce n'est pas parce que le sujet n'est pas des plus fun qu'on doit le traiter comme des croques morts ou des endeuillés, et que chaque petit pas compte. Alors oui, je fais toujours plein d'erreurs et de faux pas pour ce qui est du climat. Je n'ai pas le choix, j'habite dans une capitale, et ne peux décemment pas vivre de mon potager avec mes proches. Mais j'avance chaque jour vers le mieux, avec l'intime conviction que tout le monde fait pareil de son côté, à son niveau, et avec son échelle de valeur. Peut-être que je me trompe, mais c'est tellement mieux de croire que c'est réel. Je ne dis pas qu'il ne faut pas se battre, et qu'une mobilisation citoyenne n'est pas une autre bonne solution. Mais simplement que ma solution, c'est celle qui me convient aujourd'hui, et avec laquelle je suis heureuse d'avancer. Et c'est mieux que rien.