Quand je rentre à vélo après le travail, je traverse une campagne magnifique et les fleurs sur le bas côté, les couleurs sur les montagnes, les odeurs de champs, les chants d'oiseaux... toute cette beauté rempli mon coeur de joie. Mais l'instant d'après je pense que bientôt, peut-etre, tout cela ne sera plus qu'un grand désert et je voudrais mourir dans l'instant pour ne pas voir tout cela disparaitre. Quand mes enfants me parlent des voyages qu'ils voudront faire plus tard, de leurs projets de vie, intérieurement je me demande si tout cela sera seulement possible, et ça me donne envie de pleurer. Je suis tellement triste pour toute cette jeune génération à qui l'on coupe les possibles! Je ressent une colère profonde contre tous nos dirigeants et autres grands patrons qui abdiquent devant des intérêts financiers à court terme, plutôt que de prendre soin des générations futures. Pourtant je suis quelqu'un de joyeux et d'optimiste. Alors je m'engage autant que je peux, dans mes actions personnelles bien sur, mais aussi dans des collectifs, pour pouvoir espérer que les choses changent, que les citoyens puissent rétablir un rapport de force en leur faveur et en celle de la planète, et pour pouvoir regarder mes enfants en face en me disant que j'aurais fait mon maximum.