Je me suis toujours sentie connectée à la nature. Et même si en grandissant je ne me rendais pas compte des enjeux en cours car je vivais en campagne et que mon entourage n'en parlais jamais, plus je vieilli, plus je m'informe, plus j'observe le monde, et plus cette réalité me frappe de plein fouet. Les cours d'eaux ou j'aimais me balader petite sont de plus en plus petits, je suis de moins en moins "embêtée" par les abeilles et les guêpes en été (au début je trouvais ça cool parce que j'en avais peur, et puis j'ai vite compris que c'était symptomatique de quelque chose de bien plus grave, et cette peur là est bien plus forte). Aujourd'hui je ne passe pas une journée sans penser aux désastres à venir. Pas de doute la dessus, je n'imagine rien, je sais qu'ils arrivent. Ça me donne des crises d'angoisses, des insomnies.... En parallèle, je vois de plus en plus de monde se bouger chercher des solutions pour consommer moins d'eau, manger moins de viande, émettre moins de co2, utiliser moins la voiture, essayer de changer les mentalités au sein de leur famille et amis, et ça me donne du courage. Je vois de plus en plus de jardins communs, d'initiatives citoyennes pour le climat etc... et ça me rappelle que je suis pas toute seule à essayer de faire quelque chose. Quand je vois nos politiques et leur pseudo résolutions pour le climat, ça me fait rire jaune, et pleurer en même temps. Mais on en parle de plus en plus, côté militants, dans les médias, en terrasses, dans la rue, en soirée, aux repas de famille etc.... C'est comme pour tout, plus on en parle, plus ça s'amorce. Donc rien n'est perdu. Je sais qu'on aura jamais la vie de nos parents ou de nos grands parents, avec le confort que l'industrie grandissante à pu leur apporter, et que de toute façon quoi qu'on fasse maintenant tout va se dégrader, mais l'espoir d'une union commune face à l'adversité me motive quand même à continuer. Si on baisse les bras maintenant, autant tous crever tout de suite. Ensemble ou rien comme dit Waly Dia.