Confinement #4 - "Les artistes sont les seuls à pouvoir se souvenir du Futur" Jean Cocteau

Antoine de Saint Exupéry a dit “Faites que votre rêve dévore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve”.

Cette semaine, comme lui, nous vous invitons à rêver. Rêver pour imaginer une société future qui nous corresponde vraiment. Rêver d’un monde où l’humain prend conscience de sa place dans le cycle du vivant, où il se reconnecte avec la nature et apprend à la respecter, où les êtres humains entre eux réussissent à vivre dans l’harmonie et la solidarité, plutôt que dans la compétition et la consommation. Et quoi de mieux que l’art pour nous inviter à rêver.

Ralentir

Alors que nous sommes presque tou.te.s bloqué.e.s chez nous, malgré le télétravail, la vie de famille et encore d’autres choses à gérer, la vie en confinement nous force à ralentir. Si ce ralentissement peut être l’occasion pour certain.e.s de tenter de nouvelles choses - méditation, sport, cuisine, musique… - ralentir, c’est aussi s’autoriser à ne rien faire.

L’art de rien faire ou Niksen en néerlandais, est un concept très sérieux qui nous vient des Pays-Bas. Dans cette vidéo, la psychothérapeute Katie Krimer nous explique comment ralentir et laisser son esprit vagabonder permet de réduire le stress mais peut aussi améliorer notre créativité.

Lors de la Cop21, l’artiste Danois  Olafur Eliasson disait « L’art, c’est un mode de vie, la façon dont nous nous identifions et dont nous communiquons ensemble – l’art, c’est notre mémoire et nos aspirations; pas nos monuments et nos places, mais la vie qui se déroule dans les interstices de nos bâtiments. »

Dans cette newsletter nous allons vous proposer de vous pencher sur plusieurs formes d’artivisme et projets qui nous ont  touché.e.s au sein de l’équipe, en espérant qu’ils vous inspirent tout autant.

“Pour ce qui est de l'avenir, il ne s'agit pas de le prévoir, mais de le rendre possible”
Antoine de Saint-Exupéry

L’écologie poétique, selon Hayao Miyazaki

Dans une interview accordée au Telegraph en mai 2014, le cinéaste Hayao Miyazaki laissait entendre ce qui guidait son travail “Je ne pouvais plus nier le fait que je voulais faire quelque chose qui valorise la vie". Esprit visionnaire derrière 11 films des studios Ghibli durant 35 ans, les films d'animation de Miyazaki parlent à l'enfant intérieur de chacun d'entre nous. Parmi ses œuvres les plus acclamées par la critique, nous voulions vous parler des forces écologiques inhérentes à l'œuvre de cet artiste et à son imagination légendaire.

Quel est votre dessin animé de Miyazki préféré ?

Du Château ambulant à Ponyo, les dragons volants, les insectes mutants, les esprits, les démons et les dieux éveillent la magie et l'émerveillement dans l'imagination du spectateur.

Entre les mains de Miyazaki chaque être céleste devient la force motrice pour mettre en valeur, voire critiquer, la relation entre l'humanité, la nature et la guerre. La plupart des conflits impliquent une tentative de l'homme de prendre le dessus sur son environnement, pour y chasser ses habitants et finalement s’emparer des ressources naturelles ou se positionner comme l'espèce la plus forte.

Les relations entre l'homme et le surnaturel se dégradent car ce dernier est lié aux forêts et aux jungles ravagées. Plus les humains détruisent, plus les esprits se vengeront, frappant villages et maisons et créant encore plus de tensions entre les deux parties. Si les films visent à créer de l’empathie et à encourager la préservation de l'environnement, ils démontrent également que les menaces qui pèsent sur les forêts sont des dangers que les humains s'imposent à eux mêmes.

Le cinéma

Le 17 mai 2019, à l’occasion du Festival de Cannes, On Est Prêt a dévoilé “Résister et Créer” une tribune écrite par Cyril Dion et initiée par Magali Payen, fondatrice de On Est Pret.

Signée par des artistes et des professionnel.le.s du monde du cinéma, cette tribune soutient la jeunesse qui agit pour le climat et la biodiversité et lance un appel à tou.te.s les professionnel.le.s du cinéma pour imaginer des utopies lucides afin d’être en capacité de les créer.

“Ici au festival de Cannes, qui est sans doute le plus grand festival du film au monde, il nous a paru vraiment fondamental de pouvoir interpeller un maximum de raconteurs d’histoires, un maximum de financeurs d’histoires pour que ça puisse se développer. Nous auteurs, scénaristes, réalisateurs, acteurs, avons le pouvoir grâce au cinéma d’éclairer le passé, le présent, autant que d’inventer le futur. C’est le moment”

Si vous êtes amateur de cinéma indépendant américain, de film d'horreur psychologique, et si vous aimez la Terre mère, Mother! est fait pour vous. Réalisé par Darren Aronofsky (Requiem for a dream, Black swan), avec Jennifer Lawrence et Javier Bardem, le film a créé la polémique à sa sortie en 2017. Because..."Some People Are Not Going to Want to Listen", a dit Darren. En effet, le sujet du climat est abordé de manière très habile - beaucoup de personnes n'ont d'ailleurs pas compris que le climat était le sujet - et surtout de manière très innovante... mais notre cerveau n'a pas toujours envie de comprendre ce genre de messages, et c'est humain! On ne vous en dit pas plus sur cette polémique, ce serait vous spoiler !

Dans un registre un peu plus léger on vous conseille vivement La belle verte de Coline Serreau, sorti en 1996. Une utopie fraîche, légère et qui fait du bien, avec un casting d’actrices exceptionnelles : Coline Serreau, Marion Cotillard, Claire Keim, … “Quelque part dans l'univers existe une planète dont les habitants évolués et heureux vivent en parfaite harmonie. Curieusement, depuis deux cents ans plus personne ne veut aller sur la planète Terre. Or un jour, pour des raisons personnelles, une jeune femme décide de se porter volontaire. Et c'est ainsi que les Terriens la voient atterrir en plein Paris”. On ne vous en dit pas plus, à voir ou revoir d’urgence !

Enfin, laissez vous transporter par la voix Charlotte Gainsbourg sur un texte de Fred Vargas datant de 2008 et nous raconte la 3ème révolution : «On est obligés de la faire, la Troisième Révolution ? » demanderont quelques esprits réticents et chagrins. Oui. On n'a pas le choix, elle a déjà commencé, elle ne nous a pas demandé notre avis. C'est la mère Nature qui l'a décidé. Une production signée Magali Payen et Imagine 2050.

Musique

Les chansons engagées sont sorties des cercles d’écolo convaincus en manif et s’emparent de plus en plus de nos imaginaires sur la toile. Surtout destinées aux jeunes générations voici des artistes et créateurs de contenus qui ont réussi à faire passer des messages d’utilité publique avec une direction artistique décalée et pertinente.

Maxence - Les mégots
Maxenss - Les mégots
MÉGOTS - court musical
MÉGOTS - court musical (Lénie Chérino feat. Bertrand Usclat)
Suzane - Il est où le SAV?
Suzane - Il est où le SAV?

Lénie Cherino, membre de la chaîne youtube Feuillage propose un court métrage interactif, accompagnée de Bertrand Usclat, avec deux vidéos musicales aux tons complètement différents : Jolie Face (version Folk)  Dans ta face (version RAP).

Quant à Maxenss et Suzane, leurs créations prouvent que parler de mégots, de réchauffement climatique et de décharges à ciel ouvert ne sont en aucun cas un obstacle pour leur performance artistique et leurs publics en redemandent !

Tim Dup - Qu’en restera-t-il ?
Tim Dup - Qu’en restera-t-il ?

Cette chanson est accompagnée d’un documentaire portant le même titre, une parenthèse d’une douceur infinie, Tim Dup nous offre l’espace de quelques minutes la possibilité de respirer, et de voyager au son de sa voix.

“Partir. Rencontrer. Partager. Nuancer. Au début de l’année dernière j’ai eu cette envie un peu irrépressible de partir, loin et seul. De plonger dans l’inconnu, des bouquins dans le sacs, des carnets d’écriture plein les poches, des albums à écouter pour la route et prendre le temps.”

Voici encore quelques autres projets musicaux comme cette reprise “l’hymne de nos campagnes” en 2019 de Tryo avec Bigflo et Oli, Claudio Capéo, Gauvain Sers, Boulevard des Airs, L.E.J, Vianney et Zaz, cette musique de Grand Corps Malade. Il y en a pour tous les goûts !

Pour encore plus de douceur et de poésie, cliquez sur cette jolie création, signée Aksel Bahouche, intitulée “Cooking with mother nature” (Cuisiner avec mère nature) au musée sauvage à Argenteuil. Ou prendre un virage vers le Nord en écoutant pour celles et ceux qui l’aurait raté l’album -22,7° de Molecule composé au cœur des glaciers. Entre le témoignage sonore et initiatique, cet opus nous transporte au delà des mers en plein Groenland pour livrer un album audio techno bercé par des sons captés in situ.

Cooking with mother nature
Cooking with mother nature

Avant de vous laisser découvrir d’autres domaines artistiques et projets engagés, il nous est impossible de conclure ce chapitre musical sans vous parler du meilleur festival écolo-culturel de France, le festival Climax !

Au programme : conférences-débats, projections, art urbain… et concerts, bien sûr ! Des line-up toujours pointus avec chaque année, une thématique différente :

  • 2019 : “L’Amazonie ou de déracinement du Monde”,
  • 2018 : Les réfugiés et la sixième extinction animale et bien d’autres encore !

Même si l’édition 2020 est fortement compromise au regard de la catastrophe sanitaire que nous vivons, on vous invite à aller faire d’urgence un tour sur leur site et chercher dans les abysses de la toile des extraits de conférences et de concerts !

Jane Goodall et Edgar Morin dimanche au festival Climax, à Bordeaux Jane Goodall et Edgar Morin dimanche au festival Climax, à Bordeaux. Photo Rodolphe Escher

Témoins tout au long de leurs vies des atteintes à la nature, la primatologue Jane Goodall et le sociologue Edgar Morin expliquent, après la démission de Nicolas Hulot, pourquoi il est urgent de s’opposer aux forces économiques et politiques qui mettent en péril l’avenir de la planète.

Quand Rone rencontre (La)Horde et le Ballet National de Marseille

De la musique à la danse, il n’y a qu’un pas, nous avons décidé de consacrer un encart à ce magnifique projet.

“Room With A View” signe le retour de Rone à ses racines musicales, ainsi qu’au set-up minimaliste de ses premiers albums : électro épurée et conception en solo, sans collaborateur. On nous dit dans l’oreillette qu’un débat sur l’imminente fin du monde avec le scientifique Aurélien Barrau et l’écrivain Alain Damasio a inspiré “Nouveau Monde”, un morceau clef du nouvel album de Rone, où les voix des deux hommes résonnent. Pas besoin d’attendre la fin du monde pour se réveiller : “Putain, essayons juste de consommer un peu moins.”

Malgré tout, Rone quitte sa zone de confort en engageant une nouvelle forme d’échange artistique. Production du spectacle et de l’album sont allés de paire, se complétant l’une l'autre. “Room with a view” fonctionne comme un album autonome, alors que l’œuvre finale entrelace danse contemporaine et musique électronique, qui vise un objectif plus important que la pure et simple expérimentation sonore.

Appeler à l’émergence d’un nouveau monde via la danse, c’est que ce que propose le spectacle “Room with a view”. Née d’une collaboration du dj Rone et du collectif (La)Horde avec le Ballet National de Marseille, cette oeuvre traite de l’effondrement et de l’urgence climatique “sur fond de synthés lunaires et de gros kicks techno” pour citer Trax Magazine. Parce que « le combat écologique se joue également sur ce terrain de l’imaginaire », comme l’annoncent Rone et (La)Horde dans le livret de présentation, cette oeuvre originale est un cri d’alerte sur l’effondrement de notre société mais appelle également à la reconstruction d’un autre monde après la catastrophe écologique. Cette oeuvre répond notamment à l’appel lancé par l’écrivain Alain Damasio a mener une guerre des imaginaires “contre tout ce qui appauvrit les possibles et étouffe les utopies politiques qui tentent de réinventer le monde”. Un spectacle à portée politique donc, marque de Fabrique du collectif (La)Horde !

La troupe se produisait jusqu’au 14 mars au théâtre du Châtelet à Paris et devait poser ses valises aux Nuits de Fourvière en juillet. Malheureusement, avec la crise sanitaire, l'événement ne pourra avoir lieu. Mais on nous chuchote qu’il y aura de nouvelles dates en février 2021.

L’album de Rone sort ce vendredi 24 avril 2020, il résonne étrangement avec l’actualité, tout en apportant de l’espoir et de l’inspiration… stay tuned sur nos réseaux sociaux !

L’album de Rone sort ce vendredi 24 avril 2020

Street art

Transformer la grisaille qui s’est emparée de nos villes, s’approprier le béton et partager avec chaque passant.e qui y prêtera un peu d’attention un message, des couleurs et des sensations.

Régulièrement, les street artistes les plus populaires s’emparent de problématiques importantes et universelles. À commencer par l’environnement, le réchauffement climatique, et le traitement réservé aux animaux. Leurs œuvres captivantes nous poussent à la réflexion. Elles nous offrent de nouvelles perspectives et nous montrent comment un problème de société peut être là encore, représenté dans l’art.

Banksy - Le plus connu mais aussi le plus mystérieux, cet artiste (ou ce groupe d’artiste) a ouvert la porte aux graffitis devenant l'expression du peuple et permettant la démocratisation de l'art.

Banksy

Shepard Fairey - pour sa voix cohérente et son activisme sur les questions les plus urgentes et les plus progressistes qui nous lient tous.

Space Invader - pour avoir simplement inventé le concept de l'invasion, un phénomène que nous connaissons tous et dont nous avons besoin sous une forme ou une autre.

Vhils - pour sa capture de la réalité urbaine dans laquelle nous vivons tous de plus en plus.

Os Gemeos - pour la communauté qu'ils incarnent et nourrissent leurs oeuvrent passe de la représentation de la famille moyenne à la situation sociale et politique de São Paulo, ainsi qu’au folklore brésilien.

Bordalo - pour sa transformation des déchets de la société en une ode à la nature.

Escif - pour son centré autour de l’idée de révolution, de trouble à l’ordre civil, et de changement social.

JR - pour son « art infiltrant ». Lors des actions de collage, les communautés participent au processus artistique. Dans ces actions, aucune scène ne sépare les acteurs des spectateurs. Et aussi pour son projet d’art participatif et global “Inside Out”, avec comme objectif de « changer le monde ».

crédits photo: katrin baumann

Photos de quelques un.e.s des 150 citoyen.ne.s tiré.e.s au sort de la Convention Citoyenne pour le Climat, au sein de l’hémicycle du Conseil Économique Social et Environnemental (CESE), le jeudi 5 mars 2020; dans la cadre du collage participatif Inside Out,  à l’extérieur des murs du CESE (en partenariat avec le On est Prêt et le CESE).

Plus d’explications en story juste ici !

Nature et culture chez les peuples premiers

série de planche et du travail d’Alessandro Pignocchisérie de planche et du travail d’Alessandro Pignocchi

Retrouvez l’intégralité de cette série de planche et du travail d’Alessandro Pignocchi sur son blog Puntish

“Remettre la beauté et la poésie au coeur de nos actes et de la vie”

Pour terminer, nous avions envie de vous faire voyager. Voyager auprès de ces communautés dont les pratiques sont très différentes des nôtres mais qui ont tant à nous apprendre. L’art, sous toutes ses formes, est très présent au sein des communautés autochtones. Son lien avec la nature a contribué à la construction d’un véritable art de vivre, qui dénote par bien des aspects avec nos habitudes occidentales. En fait, dans ces sociétés, l’art n’est pas “une catégorie à part mais la manifestation du lien harmonieux avec ce qui les entoure” explique Frederika Van Ingen dans son livre “Sagesses d’ailleurs pour vivre aujourd’hui”. Dans ce livre, l’auteure nous parle de 11 peuples indigènes vivant aux quatre coins de la planète et qui, par leur art de vivre et leur sagesses ancestrales, nous font nous poser des questions sur notre propre rapport au Monde.

“Chez eux, la poésie consiste à voir partout la beauté du monde qui nous entoure. Cette sensibilité, nous l’avons tous, mais dans notre monde elle est peu valorisée, considérée comme secondaire (sauf pour les artistes) ou ponctuellement manifestée lorsque nous “consommons” de l’art, tandis que ces peuples en font une façon d’être au monde”
“La où nous voyons de la matière, eux voient une symphonie”.

Confiné.e.s mais inspiré.e.s !

On sait que la période n’est pas aux musées et expositions en plein air, heureusement nous avons plus d’un tour dans notre sac et voici les petites pépites à consulter pour s’évader depuis son canapé !

8 comptes Instagram qui croquent notre quotidien confiné avec talent pour commencer à s'évader tout en douceur grâce à cet article sur le site beaux arts.

Confiné.e.s mais inspiré.e.s

Rendre l’art accessible à tous durant le confinement c’est ce que proposent vos musées préférés ou que vous rêviez de visiter, la Fondation Louis Vuitton avec son programme #FLVfromHome vous y retrouverez notamment une vidéo consacrée à l’exposition “Contact” de l’artiste Danois Olafur Eliasson sur les mécanismes de perception et la construction de l'espace.

Bien d’autres musées sont actuellement “ouverts” au public, on vous laisse quelques idées d’expositions à voir en France ou à l’international !

Rendez-vous aussi sur la page facebook association comme Green Pop est une association qui fait la promotion, à travers les arts et la culture, de l’écologie comme courant de pensée visant à repenser nos modèles économiques, sociaux, culturels, ainsi que le rapport de l'être humain à son environnement et au reste du vivant. En 2018, Green Pop organisait les premières Journées Culturelles de l'Ecologie !

Ecouter et ré-écouter ses podcast préférés, notamment Les pieds sur terre, les émissions “la révolution écologique”  et bien d’autres encore !

On vous invite aussi à suivre notre nouvelle émission live “Dessine moi un monde nouveau”

Concluons donc cette newsletter avec une autre citation d’Olafur Eliasson

“La culture, c’est un système pluriel, un vecteur de résolution de conflits autant qu’un travail sur nos expériences sensorielles qui lie ce que nous savons et ce que nous ressentons. Il ne faut surtout, surtout pas la réduire en la mesurant à l’échelle de sa fonctionnalisation. La culture, c’est aussi la qualité de notre conversation là, tout de suite!”

Finalement, qu’existe-t-il de plus artistique et de plus précieux que la nature elle-même ?

Le désert d’atacama

Le désert d’Atacama, considéré comme le plus aride au monde, fleuri environ tous les quatre ans attirant pour quelques temps une biodiversité incroyable sur ces terres d’ordinaire si inhospitalières.

A très vite !

L’équipe Citoyens Reporters / On Est Prêt

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